Qu’il s’agisse d’une toile de maître dont on ne peut détacher le regard ou d’un souvenir remisé au fond d’un placard ; qu’il s’agisse d’un meuble design, rustique, d’époque ou de style, Alice Landry liste minutieusement chaque bien au stylo.
Réalisant des inventaires dans le cadre successoral, la commissaire-priseur fait montre des mêmes égards envers tous les objets qu’elle évalue, du diamant solitaire au chandelier, de la commode au fauteuil. Dans cette activité confidentielle qu’elle exerce à travers toute la France, au service des notaires, des généalogistes ou des particuliers, les enjeux patrimoniaux se mêlent à l’émotionnel : «La découverte d’un objet de grande valeur a pu permettre à des héritiers de financer des projets personnels, et à l’inverse, la révélation de l’inexactitude d’une légende familiale peut parfois être très déconcertante.
Il y a des situations tellement inattendues qu’il faut se montrer diplomate, et discret dans la manière d’accompagner ces transmissions.» Passant ici en revue les pièces d’un collectionneur émérite, saisissant là tous les combats d’un ancien déporté ou plongeant dans le quotidien d’une mondaine, c’est bien ce goût de la découverte qui a toujours guidé l’esthète. Entraînée par ses parents dans une vente aux enchères, l’adolescente d’alors fut piquée par le magnétisme d’une œuvre de Picasso : «En pénétrant dans les coulisses de cette vente, j’ai eu un véritable déclic. J’ai compris qu’il existait un métier permettant de tenir des objets uniques entre ses mains.» Alice poursuivit dès lors sa vocation de commissaire-priseur jusqu’à devenir officier ministériel sous l’égide d’Henri-Pierre Teissèdre, qui lui confia les clés du travail d’inventaire en même temps que celles de son office - «cette transmission se fait sans interruption depuis l’an IX du calendrier révolutionnaire !»
Afin de se bâtir un avenir dans ce secteur séculaire, Alice entama sa trajectoire au sein des Universités de Lyon, où elle s’engagea dans une double licence conjuguant la rigueur du droit à son amour pour l’Histoire de l’art. « J’avais certes cette volonté d’accumuler les connaissances, mais je voulais surtout voir tout ce qu’il était possible d’approcher : aussi bien les musées et les galeries que les églises, les cathédrales et les chapelles.» Lorsqu’Alice continue son cursus à la Sorbonne, puis à l’École du Louvre, c’est encore un nouveau monde qui s’ouvre grâce aux enseignements de Vincent Droguet ou d'Alain Mérot.
À cette réussite succédèrent trois années de stage dans des maisons de vente parisiennes réputées. Trois années à arpenter l’univers des bibliophiles et des collectionneurs, à rencontrer des spécialistes à l’érudition étourdissante, des sommités capables de repérer la main d’un relieur vénitien du XVe siècle les yeux fermés, et autres savants des mouvements de pendule ou des poinçons d’orfèvrerie ; trois années à cheminer parmi les réserves, les garde-meubles et les coulisses des enchères, à rechercher les propriétaires de biens orphelins en quadrillant Paris. Trois années au terme desquelles l’élève passa enfin Maître.
À peine adoubée par la profession en 2013, Alice prit part à l’équipée entrepreneuriale de FauveParis : un rythme effréné qui la vit participer à la mise sur pied d’une Maison innovante où elle put taper sa première vente. Mais en saisissant l’opportunité de s’occuper de la collection privée du grand couturier, Azzedine Alaïa, la commissaire-priseur ralentit la cadence de son marteau pour se consacrer de plus en plus aux inventaires : «J’ai pu répertorier pendant huit mois des pièces aussi uniques que des œuvres d’Andy Warhol, des meubles de Jean Prouvé ou des robes conçues par Matisse pour les Ballets russes. Mais je me suis surtout imprégnée de toutes les anecdotes et des histoires qui les entourent. Ces récits me passionnent!»
Au-delà des murs, des architectures et des objets marqués par une époque, celle qui peut s’ébahir devant un dessin de Jacques-Louis David, comme devant un décor de Madeleine Castaing, ne cesse de perfectionner ses expertises. À ses voyages qu’elle partage avec son mari, l'expert Patrick de Bayser, qui la portent des plus grandes galeries d’art jusqu’aux temples antiques de Delphes, s’ajoutent ses pérégrinations dans les confins de sa bibliothèque de travail qui compte plus de quatre-mille volumes, entre monographies d’artistes, catalogues et ouvrages spécialisés sur l’ameublement ou les arts décoratifs.
Et quand la commissaire-priseur ne se trouve pas sur l’une des deux rives de la Seine, c’est qu’elle a déjà embarqué dans un train vers l’autre bout de l’Hexagone, pour inventorier des propriétés du sous-sol au grenier. De la maison de campagne au chalet niché dans la montagne, il n’est de lieu trop reculé, d’endroit trop inaccessible, pour détourner Alice de ce qu’elle tient pour devoir : déceler des trésors, respecter les héritages
Le commissaire-priseur doit évaluer la valeur des biens qui lui sont confiés en vue de leur vente aux enchères. Cette expertise peut couvrir une large gamme d’objets, y compris des œuvres d’art, des meubles anciens, des bijoux, des véhicules, des biens immobiliers, etc. Il utilise ses connaissances spécialisées pour déterminer la valeur marchande de ces biens.
Qu'il s'agisse d'une vente aux enchères ou d'une négociation directe, le commissaire-priseur vous accompagne méticuleusement à chaque étape du processus. Profitez de conseils et d'orientations pour élaborer une stratégie de vente, reposant sur un solide réseau où la confidentialité prédomine, de votre désir initial de vendre jusqu'au règlement final de la transaction.
Le commissaire-priseur peut fournir des conseils aux vendeurs sur la manière de présenter leurs biens pour maximiser leur valeur de vente. Il peut également conseiller les acheteurs sur les biens qui sont mis aux enchères et les aider à comprendre les conditions de vente.
Nommée par le Ministre de la Justice en tant que commissaire de justice, le commissaire-priseur accompagne le notaire dans le règlement des successions. Par cette nomination, le commissaire-priseur est compétent pour dresser des "inventaires fiscaux", permettant d'éviter l’application du forfait de 5% sur l'actif brut successoral. Il réalise aussi des inventaires pour le partage des biens, en créant des lots pour chaque héritier et accompagne les familles par ses conseils et recommandations (transports, restaurations, vente, débarras)
Lors de la souscription d’un contrat d’assurance habitation, il est nécessaire de déterminer le capital mobilier à garantir, pour percevoir la bonne indemnisation en cas de sinistre.
Valorisation de vos biens mobiliers dans le cadre successoral en collaboration avec votre notaire. Faut-il retenir le choix du forfait de 5% ou l’inventaire ? Le commissaire-priseur vous conseille.
Dans le cadre de mesures de protection comme la tutelle ou la curatelle, il est obligatoire de réaliser l’inventaire des biens de la personne protégée.
Valorisation confidentielle de vos collections, meubles, objets d’art et bijoux partout en France et à l’étranger en vue de ventes aux enchères ou de gré à gré.